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BPCO et SAOS : la polysomnographie est-elle utile à l’initiation de la ventilation non invasive ? - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.104 
M. Patout 1, , G. Arbane 2, N. Hart 2, J.-F. Muir 1, A. Cuvelier 1, P. Murphy 2
1 Service de pneumologie & unité de soins intensifs respiratoires, Rouen, France 
2 Lane Fox Respiratory Unit, London, Grande-Bretagne 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La polysomnographie (PSG) est recommandée pour la mise en place de ventilation non invasive (VNI) au long cours chez les patients atteints d’un syndrome de chevauchement BPCO-SAOS. Cependant, son intérêt n’a jamais été démontré. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité clinique à trois mois d’une initiation de VNI guidée par une polysomnographie comparativement à une initiation guidée par un monitorage simple par oxy-capnographie.

Méthodes

Étude contrôlée randomisée incluant des patients ayant une BPCO associée à un SAOS défini par un index apnée-hypopnée>5/h et/ou un index de désaturation de plus 4 %>7,5/h, un indice de masse corporelle>30kg/m2 et une capnie diurne supérieure à 6kPa. Les patients étaient randomisés 1:1 pour avoir leur VNI initiée avec une PSG ou avec une simple oxy-capnographie avec minimisation pour le genre et l’existence une oxygénothérapie longue durée. Le critère de jugement principal était la PaCO2 diurne à 3mois de l’initiation de la VNI. Les critères de jugements secondaires étaient l’observance, la qualité du sommeil et la qualité de vie.

Résultats

Quatorze patients ont été inclus. Les caractéristiques à l’inclusion étaient comparables entre les deux groupes avec un VEMS moyen de 1L (30 % de la théorique), une PaCO2 de 7,18kPa, un index apnée-hypopnée à 20,8/h et un temps passé sous une saturation<90 % de 59 %. Dans le groupe titré à l’aide d’une PSG, les événements résiduels ainsi que les asynchronismes patient-ventilateur étaient significativement moindres aux réglages finaux (p=0,005). Après titration, les paramètres de la ventilation ainsi que la survenue d’événements résiduels étaient comparables entre les deux groupes. À trois mois, la PaCO2 était significativement plus réduite dans le groupe titré par un monitorage simple : –0,88±0,69kPa (différence intra-groupe p=0,015) comparativement à : –0,36±0,65kPa dans le groupe PSG (différence intra-groupe p=0,19) (différence moyenne=–0,62kPa, IC95 % –1,02 à –0,22kPa, p=0,005). L’observance était plus importante dans le groupe monitorage simple : 4,4±1,9heures/nuit vs. 2,3±1,6 dans le groupe PSG (p=0,038). Les qualités du sommeil subjective et objective étaient similaires dans les deux groupes. La qualité de vie était comparablement améliorée dans chacun des groupes.

Conclusion

L’initiation de VNI guidée par la PSG n’améliore pas le contrôle de la PaCO2 à 3mois chez les patients BPCO-SAOS.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A49 - janvier 2017 Retour au numéro
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